Les promesses du TFC
Après sa victoire (1-0), en amical, sur le champion de France.
Vendredi, à l'heure de jeu, un bel arc-en-ciel fendit Armandie. Un signe en été qui, pour Toulouse, semble déjà indien... Certes, ce n'était pas - encore - un Bordeaux grand cru. Pas assez mûr, pas assez élevé. N'empêche : toujours appréciable. Le TFC a battu le champion en titre, là où l'année dernière à même époque, aussi en préparation, il n'avait obtenu que le nul (0-0, le 23 juillet, à Dax). Ici, à Agen, nonobstant les dix premières minutes, il aura maîtrisé de bout en bout. Laissant même filtrer quelques belles éclaircies. La preuve par trois.
Formation la moins perméable de L1 saison 2008-2009 (27 buts encaissés, rappelons-le), le TFC est reparti sur les mêmes bases. La preuve par les chiffres : deux petits buts pris en quatre matches (si on compte l'opposition face à la sélection régionale à Luchon, et même si les trois premiers adversaires n'étaient pas forcément significatifs), c'est toujours bon pour le moral. Le bloc-équipe, si cher à Alain Casanova, est déjà en place. Qu'on se le dise ! « Oui, j'ai aimé ce qu'on a fait dans la récupération », se félicitait le technicien toulousain dans les couloirs d'Armandie. Devant l'autre porte des vestiaires, Laurent Blanc opinait du chef : « C'était une équipe difficile à bouger la saison passée, concédait le coach girondin, elle le sera encore cette année. » En 90 minutes face au «roi» de France, le TFC n'a jamais été débordé, encore moins dépassé. Cetto, la clef de voûte du système (sorti suite à un coup sur le tendon d'Achille droit, pas d'inquiétude) : « Ils n'ont pas eu une seule occasion dans le jeu. » Fofana, son pendant dans l'axe : « On se sent bien, c'est vrai. »
Bien aussi dans l'entrejeu où Etienne Didot, le métronome, a aimé « l'équilibre attaque/défense ». L'ancien Rennais, plus enquiquiné par une légère contracture à la cuisse droite, appuie : « On monte en régime à chaque rencontre. C'est encourageant. » Contre les Girondins de Bordeaux, c'était la tout première fois que Didot et Machado jouaient de concert. Et il n'y eut pas de fausse note. « Paulo est un manieur de ballons, renchérit Didot. Il aime le jeu, il est facile à trouver. » Et amène un plus indéniable dans la tenue du jeu. Ce que recherchait Casa, soucieux d'éliminer le trop-plein de déchets. Si bien qu'à côté, Sissoko, qui respire la santé, a tout loisir de se lancer dans les raids qu'il affectionne...
Devant, justement. Si Casanova ne dérogera pas à son schéma 4-1-4-1 (lui préfère dire 4-3-3, tout est question d'animation !), et donc à sa seule pointe, le danger peut survenir à tout moment. « Cette équipe a l'art du contre-pied », résume Blanc. à gauche (où Luan avait esquissé face à Luzenac quelques arabesques) comme à droite (où Braaten a redébuté son travail de sape), les pistons sont déjà huilés... Vivement mercredi, à Limoux, face à Montpellier, pour la prochaine partition !
(Source : La dépêche du Midi)