Président du TFC. Olivier Sadran : « Une année de continuité »

Publié le par Garion

Entretien avec le président du TFC Après quatre semaines de vacances, les Toulousains retrouvent la pelouse du Stadium, ce matin (8 h.). La préparation va débuter avec quatre recrues dont Yoann Pelé - il en arrivera au moins une autre - et un effectif stable. Tour d'horizon.

Président, quels sont les objectifs du TFC cette saison ?

Au risque de vous décevoir, je n'ai pas du tout changé mon point de vue. C'est d'abord la pérennité du club en Ligue 1, dans une fourchette oscillant entre la 5e et la 15e place. Je voudrais avant tout que nous poursuivions avec le même état d'esprit, la même combativité et le même plaisir de vivre ensemble que la saison dernière.


Quid de l'Europe ?

On a l'objectif de la jouer au maximum, comme toutes les compétitions dans lesquelles nous serons engagés. Pour nos joueurs, l'Europa League est une vitrine et une expérience extraordinaires. Mais elle ne perturbera absolument pas notre idée d'un groupe qui ne doit pas être trop large. Si les joueurs sont concernés par les enjeux, c'est l'assurance d'un bon travail.

Justement, on va évoquer votre recrutement…

Dans l'immédiat, nous avons vendu pour 8 millions d'euros et investi pour 7 millions. Notre masse salariale va être en augmentation de 15 % par rapport à la saison dernière, ce sera la sixième ou la septième de France.

Mais, même si les gens adorent les nouvelles têtes, notre premier recrutement est d'avoir prolongé pendant la saison nos jeunes de talent, nos trois Espoirs, Congré, Gignac, ainsi que notre staff technique. Tout cela a un coût, qui se répercute maintenant.


Y aura-t-il d'autres mouvements ?

Nous allons encore nous renforcer dans l'entrejeu et nous allons prendre le temps de la réflexion pour trouver un gardien de but (1). Paulo Cesar, Mansaré, Bonnet, Dupuis et Fort ont demandé à bénéficier d'un bon de sortie. Ils en connaissent les conditions. Ils seront toujours les bienvenus au club, mais s'ils devaient partir, il y aurait une ou deux recrues supplémentaires.


Que s'est-il passé avec Carrasso ?

Il a 28 ans et les envies qui vont avec son âge. Quand il est venu de Marseille, il avait revu ses conditions à la baisse. Il voulait qu'on intègre sa nouvelle valeur marchande dans son contrat. Au fil des discussions, la proposition de Bordeaux est venue. Le prix que nous avons atteint, 8 millionsd'euros, était celui que Cédric voulait que nous considérions comme sa valeur marchande. Entre son envie de connaître autre chose, le prix proposé par Bordeaux, les discussions salariales… et l'aval du staff technique, nous sommes arrivés à un accord, toutes les conditions
étaient réunies pour son départ.


C'est une lourde perte ?

Quand Emana et Elmander sont partis, on nous a promis l'enfer. Quand nous avons fini troisièmes, on nous a dit qu'on allait être champion. Alors… Il y a des années de rupture, la dernière d'Élie Baup avec le départ de seize joueurs, je crois. Et il y a des années de continuité, comme celle-ci. Nous, pour acheter, nous devons vendre. Même un élément majeur. Mais il n'y en aura pas d'autres.


Alain Casanova ?

Il a une qualité : il n'a pas changé d'un millimètre. On l'a d'abord pris pour un incompétent, puis on a cru ensuite au miracle. Mais il a confirmé et toute cette évolution ne l'a pas fait changer. Tant qu'il sera dans cette dimension-là, et il ne changera pas, l'équipe ne peut que progresser.


Quel sera le budget ?

Sur les mêmes bases, celles d'une 10e place finale. On devrait tourner à 38 ou 39 millions d'euros la saison prochaine. Nos abonnements sont parmi les plus bas de France, pourtant, la saison dernière, nous avons fini avec + 2 millions d'euros, alors que les actionnaires avaient dû injecter 11 millions d'euros la saison précédente. Ce sont des équilibres relatifs.


Au fait, avec le Stade Toulousain ?

Il n'y a pas de rivalité, que de la complémentarité et du soutien réciproque. Ce n'est pas parce que René Bouscatel n'aime pas Olivier Sadran et qu'Olivier Sadran lui rend bien la pareille que les deux clubs ne s'aiment pas. Ils s'apprécient, même».


(1) Ce sera Yoann Pelé, le gardien du Mans, qui a donné son accord hier soir.
(Sorce : La dépêce du Midi)

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